Algérie: Croissance économique de 2006

L’économie algérienne a trébuché en 2006. La croissance économique de l’Algérie a atteint 4,8 % hors hydrocarbures. Résultat : le produit intérieur brut (PIB) par tête d’habitant a augmenté à 3.343 dollars. Il était de 3.110 dollars en 2005.

Mais la croissance globale reste faible, aux alentours de 3%, au lieu de 4,5% prévus, à cause du recul de la production d’hydrocarbures, notamment le gaz naturel, conséquence des accidents survenus au niveau de la zone industrielle de Skikda. Les bonnes nouvelles viennent du côté des réserves de change qui ont augmenté pour atteindre un nouveau record historique de 78 milliards de dollars, selon des prévisions de clôture contenues dans le communiqué d’un conseil interministériel rendu public hier. La croissance de 2006 a été tirée par les secteurs du BTPH ( 10 %), des services ( 5 %), de l’agriculture ( 4,9 %) et par le secteur industriel public et privé ( 3%). On le voit : le BTPH est le secteur le plus actif, grâce notamment au plan quinquennal de consolidation de la croissance économique de 140 milliards de dollars (2005-2009). Avec une petite croissance de 3%, le secteur industriel ne profite pas pleinement de l’amélioration du cadre macro-économique du pays.

L’agriculture ne réalise pas également des résultats spectaculaires, avec une croissance au-dessous de moins de 5%, malgré les sommes colossales dépensées pour sa relance. Le gouvernement avance une production de 40 millions de quintaux, mais le pays reste confronté à d’importantes augmentations des prix de certains produits comme la pomme de terre et la tomate. Selon les conclusions de ce conseil interministériel consacré à l’état de l’économie nationale durant l’exercice écoulé, l’inflation a été contenue à 2,5 %, le chômage a continué à diminuer jusqu’à atteindre 12,3 % en octobre 2006, et l’endettement extérieur a été ramené à 4 % du PIB contre 15 % en 2005, dans un contexte d’excédent de la balance des paiements et de réserves de change correspondant à 38 mois d’importations. Si le chiffre sur la dette ne fait pas de doute, celui du taux de chômage est discutable et la précarité a gagné le monde du travail. Le taux d’inflation est, également, sujet à discussion à cause de la forte augmentation des prix de certains produits alimentaires et de l’immobilier. L’évolution des ressources disponibles en 2006 s’est traduite, en termes réels, par une hausse de la consommation finale au rythme de 3,2% et de l’investissement (accumulation brute de fonds fixes) au taux de 7,1%, par rapport à 2005. Le taux d’accumulation (ou rapport de l’accumulation brute au PIB) a été de près de 30%, soit un taux relativement stabilisé depuis 2001. Le Conseil a également noté la bonne tenue des prix des hydrocarbures, qui a influé positivement sur les équilibres financiers internes et externes. Les principaux paramètres macrofinanciers de l’économie se sont améliorés : excédent du compte courant d’environ 26% du PIB et de la balance des paiements de près de 17% du PIB et surtout une dette extérieure ramenée à environ 4% du PIB contre 16% en 2005. Le gouvernement ne compte pas s’endetter sur les marchés extérieurs en 2007 et compte ramener le taux de dette extérieure à 0%. Sur le plan macroéconomique, l’Algérie se porte bien et sa situation est même enviable, selon des économistes. La croissance économique a été de 4,7% en moyenne annuelle depuis le lancement du programme de soutien à la croissance économique (PSRE) en 2001. Mais il ne faut pas perdre de vue que ces résultats ont été réalisés grâce à la flambée des prix des hydrocarbures dont les recettes sont utilisées pour relancer l’économie du pays.

3 commentaires sur “Algérie: Croissance économique de 2006

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